Paludisme

Le Paludisme ou Malaria est une érythro-cytopathie due à un hématozoaire, du genre Plasmodium, transmis par un moustique, l’anophèle femelle. Les quatres espèces parasites de l’homme sont : P. Falciparum (agent de la fièvre tierce, maligne, le plus dangereux et le plus répandu en régions chaudes, sa longévité est de 2 mois en moyenne), P. Vivax (répandu en zones tempérées chaudes, sa durée de vie atteint 3 à 4 ans), P. Ovale (rare) et P. Malariae (localisé en foyers, en zones tropicales, a une longévité de 20 ans). Le Népal, après avoir été déclaré en 1982 comme pays ayant éradiqué le Paludisme, a vu une réapparition de cette maladie depuis 1990.

 

On a relevé en 1997 au Népal, 1888 cas de paludisme dont 127 porteurs de P. Vivax et 10 porteurs de P. Falciparum. Seule la région du Teraï, au sud du pays, est impliquée, les cas retrouvés dans les hautes vallées pré-himalayennes étant des paludismes d’importation. L’inquiétude actuelle au Népal, plus que de voir les moustiques du genre anophèle franchir la chaîne de montagnes du Maharbarat, est l’émergence de la maladie au printemps et en automne alors qu’auparavant, elle n’apparaissait que pendant les mois de mousson l’été.

 

Le Népal est une zone II de chloroquino-résistance du P. Falciparum. La prévention primaire (prophylaxie) par moustiquaires, insecticides d’utilisation domestique et répulsifs, en lotion, aérosols ou crème, associés au port du pantalon et des manches longues, à la tombée de la nuit, reste de mise pour les populations expatriées et les touristes se rendant dans le Téraï en dehors des mois de mousson. Pendant la mousson, la chimioprophylaxie individuelle par la prise de chloroquine (NIVAQUINE° + PALUDRINE° ou SAVARINE °) est conseillée. Elle doit être débutée la veille du départ et continué pendant la durée du risque d’impaludation et pendant les 4 semaines suivantes.Voir avec son médecin traitant.
Cas particuliers (voir son médecin traitant) :

 

 

-L’enfant doit bénéficier de la même attention que l’adulte. La pharmacocinétique des antimalariques est modifiée par rapport à celle des adultes. La chloroquine (nivaquine°) peut être administrée au nourrisson, il en existe des présentations a usage pédiatrique (sirop à 5mg/ml, dose à adapter en fonction du poids de l’enfant).

 

-Concernant la femme enceinte, le paludisme est un risque grave pour la mère et le fœtus : mort maternelle, avortement, prématurité, bas poids de naissance, mort-nés lui sont imputés. Dans les zones d’hyperendémie, les signes cliniques et les parasitémies sont majorés chez les femmes enceintes, surtout les primipares.la chimioprophylaxie est particulièrement recommandée lors de la grossesse mais uniquement par la chloroquine et/ou le proguanil.


La vaccination reste du domaine de la recherche. Des essais de vaccins humains sont en cours