31 juin au 5 juillet

 

1er juillet : 7 h, 20 Km, hôtel.

 

Matin pleuviotant, j'attends un peu, puis départ à 7h30. La vrai pluie commence à tomber une heure après ! La cape protège bien, mais je vois mal mes pieds sur ce parcours difficile dans une gorge de gros éboulis où il faut chercher son chemin et bien placer les pas. Belle ambiance dans cette pluie et ces nuages noirs. En haut de la gorge, un joli petit bivouac d'urgence rouge dans un beau cirque, mais sans eau à proximité. Passage sous la pluie au célèbre "Campanile" . Les derniers 150 m de la brèche suivante sont un gros pierrier instable fort dur et désagréable, voire dangereux. Heureusement, la descente, qui a mauvaise réputation, se fait en belle ramasse dans un petit cailloutis idéal. Facile et rigolo. Beaucoup de nuages.

 

Déjeuner au refuge (de luxe) Padova puis longue descente goudronnée facile et ennuyeuse (avec erreur d'orientation) jusqu'à Calalzo di Cadore où je peux faire remplacer mes embouts de bâton qui ont rendu l'âme. Hôtel cher à 2 km du village et maigre dîner à la frontière.

 

 

2 juillet : 10 h, 30 Km, refuge

 

10 km ennuyeux sur goudron, puis piste caillouteuse et enfin un joli sentier dans une très belle vallée. Petit arrêt café/gâteau où je croise deux français qui font la VA dans l'autre sens, puis montée tranquille jusqu'au refuge Galassi, au col, où les volontaires qui le tiennent m'offrent du gâteau. Dans la descente, un troupeau de bouquetins. Quelques rares gouttes. Je continu sur Fiume de l'autre côté de la vallée. Belles vues des Dolomites. 2.300 m de dénivelé dans la journée, ouf. Arrêt au refuge de Fiumé où seuls des désistements me permettent de rester.

 

3 juillet : 6 h, 22 Km, hôtel

 

Après une heure de marche, énorme drache : j'attends sous ma cape que le plus gros passe. Le chemin est devenu ruisseau, mes chaussures flottent, ça glisse et il ne fait pas chaud. Je suis en petite forme et peine dans les montées. Je croise 3 jeunes français sur la VA en camping, trempés. Au col routier suivant, je fais deux arrêts café successifs car je suis crevé et recule presque devant 200 malheureux mètres à grimper jusqu'au prochain col. La descente est facile et arrivé à la route, je fais du stop. Un espagnol m'emmène jusqu'au village où je dors. Un repos va s'imposer à Bolzano, où je dois remplacer mes chaussures.

 

4 juillet : 6 h, 22 km, hôtel.

 

 Chemin plutôt facile dans une belle forêt, sauf un passage où il disparaît dans une prairie dégoulinante de rosée : chaussures trempées toute la journée ! Plus loin, je lis mal la carte, loupe un virage et monte 200 m jusqu'à un col que je n'ai pas à passer ; heureusement, il y a une refuge/café qui me console de l'erreur. Ensuite, large chemin facile à flanc pour rejoindre le col de Pordoi où j'arrive sous la pluie. Hôtel de grand luxe, mais il n'y a que ça. Beaucoup de marcheurs, de vélos, de motos dans cet endroit très touristique.

 

5 juillet : 7h30, 21 km, refuge.

 

Beau temps, je pars à 6 h, avant le petit dej après avoir eu un peu de mal à trouver l'ouverture de la porte automatique. Très jolie journée. Le chemin, facile, fait aujourd’hui un très large crochet, d'abord sur la crête par un beau balcon, puis, après une descente raide (et un café-gâteau en bas), dans le sens inverse en fond de vallée. J'aurai pu descendre en téléphérique, mais c'eut été dommage. Rencontre curieuse avec un gros groupe d'adolescents qui se préparent à jouer à la guerre en tenues camouflées. Panini-café à 10 h, puis montée facile et encombrée vers le refuge Contin sur une vrai autoroute à promeneurs. Déjeuner rapide au refuge et je continue pour échapper à la foule. Je monte dans un extraordinaire cirque de montagnes pour arriver au refuge de San Nicolo tout proche. Petit refuge sympa, peu de monde le soir sur une crête ventée. Fin d'après midi à regarder la lumière baisser sur les montagnes, c'est magique. Une très belle journée facile avec un sac léger car presque vide de bouffe : le topo guide de la VA est faux et on trouve à manger presque partout, donc inutile de se charger. Tous ces refuges sont reliés à la vallées par des bennes suspendues pour monter matériel et provisions.