31 juillet au 11 août

 

31 juillet : 6 h, 20 Km, hôtel.

 

Début bien raide mais sur route avant de déboucher dans une vallée facile (avec abri anti-atomique !). Je peine, même sur cet itinéraire facile : le col suivant ne fait que 800 m, mais j'ai dû faire plusieurs haltes. cafés-gâteau dans un refuge de l'autre côté, descente facile jusqu'au refuge suivant (déjeuner) puis je poursuis la descente par un beau chemin très ancien taillé dans une gorge jusqu'au village d'Isola. Je suis en Italie et je vais en profiter pour me poser deux nuits. Je dois descendre au village suivant en bus pour faire quelques courses. La partie ancienne de l'hôtel, du XVIIème, a été magnifiquement restaurée : nous y dînons.

 

1er - 5 août

 

Journée de repos, mais je suis fatigué en profondeur. Ces derniers jours, je n'avançais plus que pour faire du kilomètre, aveugle à la beauté qui m'entoure : il est temps de faire un vrai break pour retrouver la joie de marcher.  Je vais profiter d'être à portée de Milan pour faire un peu de tourisme et me ressourcer.  Donc bus puis train, et je me pose dans une auberge de jeunesse à Milan. Visite de Milan, le Duomo, les rues commerçantes de luxe, un intéressant petit musée sur les machines de Léonard de Vinci. Je circule beaucoup en tram, bien commode et me bourra de pizzas. Ceci dit, je ne suis pas particulièrement séduit par cette ville. Le 5, retour à Isola où je dors dans le même hôtel.

 

6 août : 6 h, 15 Km, gîte.

 

Montée en passant par un bel alpage avec résidences secondaires. Précédé par une bonne marcheuse, je ne m'arrête pas assez et le paye ensuite. Foutu ego. Très beau vallon avec des chevaux amicaux. Vent froid. Je repasse en Suisse pour une descente délicate en zone humide, sans beaucoup de marques ou de sentier. Après un deuxième col, je retrouve le sentier, mais il est très, très raide et je négocie la descente lourdement, avec plusieurs arrêts. Mauvais souvenir. Je suis déçu d'être si las après les 5 jours de repos. En bas, dans une zone pavillonnaire, je prends un bus qui me descend en quelques minutes à Mossoco. C'est dimanche, le village est désert, le restaurant fermé. Miracle, la propriétaire me vois et ouvre sa fenêtre : oui, elle peut me loger et m'indique même un petit resto bien caché mais ouvert. Sieste de 3 heures avant de replonger pour une nuit de 12 heures : c'est pas la forme, pas la joie.

 

 

7 août : 6 h, 25 Km, gîte.

 

 le chemin remonte de l'autre coté de la vallée. En regardant en face, je vois le col d'hier saupoudré de neige. De mon coté, juste un peu de grésil, mais il fait sérieusement froid avec un vent violent. Heureusement, la forme semble revenue, même si la douleur au pied refuse de disparaître. En bas, une heure sur le goudron et j'arrive à Rosa. L'hôtel et plein, et on m'envoie dans un ex-hôtel où les vieux propriétaires acceptent de me loger et de me nourrir : sympa.

 

8 août : 7 h, 22 Km, refuge.

 

 Je visais le bus de 7h30 pour Selma... il ne passe qu'à 8h30 ces jours-ci. A Selma, le télécabine ne prends que des Francs suisses : je frappe à une porte et une dame m'en échange gentiment. Montée ravissante dans une forêt parsemée de gros blocs rocheux avant une fin en éboulis raides jusqu'au col. 300 m à descendre dans la caillasse, traversée puis montée au Passo di Moro au-dessus du refuge Alpe Cava. Belle vue et amusante descente dans de gros éboulis bien stables. Bonne soirée avec un beau coucher de soleil. Rencontre d'un photographe qui connaît bien le Népal.

 

9 août : 6 h, 18 Km, refuge.

 

Enfin une magnifique journée. Je prend une variante en balcon, descends 1.700 m par un sentier agréable et arrive à Biasca où je renvoie ma popote inutile. Bus pour éviter 5 km de goudron brûlant et fort agréable monté par un sentier en balcon aussi joli que facile et désert. Je m'arrête dans le refuge non gardé indiqué la veille par le photographe. Il est absolument charment et désert, avec un torrent bien froid mais baignable à côté et un poêle à bois pour ma soupe. Cela faisait quelques jours que je n'avais pas été aussi heureux d'être sur le chemin.

 

10 août : 8 h, 26 Km, hôtel.

 

 Grand beau. Le chemin arrive dans un cirque extrêmement abrupt qui clos la vallée. Le chemin monte en lacets serrés, peu commodes et que je perds plusieurs fois. Il fait chaud, les marches sont inégales et ne permettent pas de prendre un rythme. J'arrive en haut au bout de 3h30 d'efforts, trempé de sueur. Bref arrêt en dessous au refuge d'Elfa, non gardé et assez fréquenté, puis surtout au lac d'Elfa où je prend un bain réconfortant. Longue descente un peu fastidieuse puis fond de vallée jusqu'à Sonogno où j'attrape la dernière chambre disponible.

 

11 août : 8 h, 30 Km, hôtel.

 

Monté au prochain col d'abord tranquille, puis très pentue sur le dernier tiers. Je dois demander de l'eau à une fromagerie en route et me sécher 45 minutes au col tellement je dégouline. Je choisi une variante à gauche avec un 2ème petit col pour descendre dans une vallée plus commode pour la suite. Chemin bien aménagé pour la descente, qui débouche sur de merveilleuses piscines naturelles dont je profite. Au village, je fais du stop jusqu'à Carvagno. Pas de magasin et l'hôtel où j'avais réservé me refuse ! Heureusement, il y en a un autre, très sympa.