Éthique & transports

 

Éthique du PCT.

 

Plus de cinq mille marcheurs parcourent le PCT chaque année: pour le garder en parfait état, il est indispensable de respecter un certain nombre de règles:

 

Ne pas laisser de traces autres que celle des chaussures: remportez tous les emballages (et donc minimisez-les), enterrer les restes alimentaires (s'il y en a, et ça m'étonnerait!), enterrer  (donc ayez un bout de métal pour creuser) vos déjections à 15cm de profondeur et au moins 50m des lieux de bivouac et de tout cours d'eau, marre ou lac. Les animaux déterrent le papier toilette: si vous ne pouvez pas le bruler en toute sécurité (pas de vent, sol libre de débris de bois et de résineux), emportez le dans un sac de congélation: s'il vous plaît, c'est important, faites-le!!! 

Ne polluez pas l'eau, elle est rare: pas de bivouac près de l'eau, ne rien jeter dedans, ne lavez pas les gamelles, n'utilisez pas de savon ni de détergeant. Pour éviter d'avoir à faire la vaisselle, chauffez l'eau dans une gamelle et réhydratez vos repas dans un sac de congélation refermable: il suffit ensuite de rincer le sac à l'eau claire et de boire cette eau pour être débarrassé de la corvée sans polluer. Pour vous laver, contentez-vous d'un rinçage à l'eau avec un gant et réservez le douche au savon aux haltes de ravitaillement où il y a des infrastructures: on s'y fait très bien. Si vraiment vous devez laver un sous-vêtement, utilisez votre gamelle et jetez l'eau de rinçage savonneuse à au moins 30m de toute eau: oui, c'est ennuyeux, mais trouver des bivouacs parfaits est à ce prix.

Restez sur le chemin. Le PCT fait de larges lacets, parfois exagérés, voire exaspérants, mais si les marcheurs se mettent à couper les lacets, cela crée très rapidement des ravines d'érosion dans ces sols très instables et les dégâts deviennent vite importants.

Soyez autonomes: prévoyez le mauvais temps, les détours, les délais, les petites indispositions.

N’abimez pas les emplacements de bivouac: espacez-vous et campez sur des surfaces mortes (terre nue, sable). D'ailleurs, camper sur l'herbe, c'est s'assurer d'un réveil très humide!

Ne prenez que des photos (et quelques myrtilles).

Ne laissez aucun graffiti nulle part. Vous pouvez laisser une trace de votre passage dans les registres du PCT qui se trouvent irrégulièrement sur le chemin.

Respectez la faune ... y compris les autres marcheurs!

Transports

 

Les transports en commun au USA sont très rares: peu de bus, encore moins de trains. Les USA sont faits pour les conducteurs et les passagers aériens. Mais pas de panique, il y a des solutions.

 

Pour se rendre au départ du PCT à partir de San Diego, vous pouvez faire appel aux Trail Angels Scout & Frodo : ce couple étonnant héberge sous tente, nourrit et véhicule plus de 500 marcheurs chaque année sans demander la moindre rétribution! Vous pouvez les contacter, en anglais, via leur site Internet en leur envoyant un e-mail puis en vous inscrivant sur leur site une fois que vous avez obtenu votre permis du PCT.  Vous pouvez aussi prendre le bus N° 894 du centre de transit El Cajon de San Diego (trois bus par jour, une heure, 5$) jusqu'à Campo.  Voyez cette carte Google pour plus de détails.

 

Sur le chemin, les choses sont plus simples:

a) soit vous avez réussi à trouver une liste de Trail angels du coin (chercher "trail angles in -nom de la ville- sur google), vous n'avez pas oublié de prendre une carte de téléphone locale et il y a du réseau... alors, avec un peu de chance vous pourrez appeler...

b) soit vous faites du stop. Le stop fonctionne bien pour les marcheurs car il s'agit le plus souvent de petites routes locales où les habitués connaissaient la saison du PCT et ont l'habitude de nous prendre. J'en ai même vu faire demi-tour pour revenir me prendre!  J'ai rarement attendu plus de 30mn et une seule fois trois heures.  Pas d'enthousiasme excessif tout de même: autant le stop fonctionne bien sur les petites routes locales, autant il est difficile, voire illégal, sur les grands axes: si vous devez sauter une section, mieux vaut trouver les rares bus qui circulent. Pour le transit interétatique, renseignez vous sur les bus Greyhound (je  vous donne le lien du site mais c'est une horreur). Le train est encore pire ; en plus, vous ne pourrez acheter un billet en ligne (souvent la seule solution) que si vous avez pensé à donner à votre banque votre numéro américain de téléphone pour le SMS de validation de l'achat : moi, j'ai trouve une bibliothécaire sympa qui l'a acheté pour moi!

Pour les non geek: n'oubliez pas de consulter les recherches d'itinéraires sur Google maps; elles donnent en général assez de détails pour bien se débrouiller.