6 au 13 juillet

 

6 & 7 juillet : 5 h, 15 km puis bus. Hôtel.

 

Passage à flanc raide puis descente itou dans la vallée suivante. il bruine vaguement. Nouvelle montée, crête, puis descente d'une vallée d'élevage qui se termine par une autre descente raide, rocheuse et horriblement glissante où je fais très attention. A Fantanazo, pizza, puis, devant un temps pluvieux et des refuges pleins, je prends un bus pour Bolzano où j'ai réservé un bon hôtel pour deux jours. Nouvelles chaussures et semelles, en espérant que cela améliorera la douleur au pied droit qui a diminuée sans disparaître. Ballade dans cette jolie ville, italienne politiquement mais autrichienne culturellement.

 

8 juillet : 8h30, 22 km, bus & télécabine, refuge.

 

Départ en bus pour économiser 750 m de montée de basse altitude. Large piste carrossable (en porphyre !) au milieu de belles pelouses tondues. Descente en cabine à Merano puis bus, re-bus (pas payés !) en télécabine à nouveau pour 650 m. Ensuite, beau sentier étroit en balcon sur une pente très raide. Pluie sur la dernière demi-heure mais refuge sympa à l'arrivée.

 

9 juillet : 8 h, 27 km & bus, hôtel.

 

Belle et dure journée. Temps ensoleillé qui devient franchement chaud. Le beau sentier en balcon d'hier se poursuit, mais il est désormais en montagne russes brutales et fatigantes qui exigent de l'attention. Au bout de 5 h de ce régime, je suis crevé et le déjeuner ne suffit pas à me regonfler. Ça y est, j'ai des irritations à l'entre-jambe par dessus le marché ; je continue un peu, mais cela empire et je choisi d'attraper le bus qui passe par bonheur le dimanche jusqu'à Unsere Frau où je prends un petit hôtel. Demain, je monte en jupe, c'est décidé.

 

10 juillet : 6 h, 27 Km, gîte.

 

 Belle journée, 1.500 m de montée, dans les alpages puis dans un paysage minéral, très raide sur la fin, en 3 h sans forcer. De magnifiques glaciers. Café-gâteau dans un refuge bondé au col, puis belle descente sur une large piste jusqu'à Vent. Je suis en jupe, et vois pas mal de sourires sur ce chemin très fréquenté, mais remets le short pour les refuges et les villages car il est un peu difficile de s'asseoir en jupe sans tout montrer !  J'arrive à Vent tôt, vers 14 h, mais me pose dans un dortoir à 33 € gentiment indiqué par une dame alors que les hôtels sont plutôt dans les 200 €. Je trouve à remplacer ma chemise, déchirée, par une autre un peu plus chaude mais ok. Je suis rassuré car hier je craignais de m'effondrer et aujourd’hui, ça va très bien. Les irritations se calment : la jupe aide.

 

11 juillet : 9 h, 35 Km, refuge.

 

Encore une belle journée, un peu longue et assez dure. D'abord 1.500 m de montée raide (le guide disait 600 !), puis splendide balcon passant dans un vallon aux roches oxydées de toute beauté... pour arriver dans une pustule moderne avec remontées de ski sur le glacier et énorme parking, désert en été. Je traverse vite. L'étape normale est en fond de vallée avec remontée le lendemain au même endroit : je la saute et continue. Longue traversée à flanc avant de redescendre en fond de vallée où un bus me monte 750 m (de l'autre côté du tunnel qui arrivait à la pustule mentionnée) jusqu'à une autre station de ski tout aussi moche.

 

Là, ça se corse : le prochain col est fort raide, mais surtout la sente qui serpente dans la caillasse et les éboulis disparaît sous une couche de neige pourrie de 40 cm avec quelques plaques de glace en prime sur les rochers. Il faut trouver le moins mauvais passage en s'enfonçant à chaque pas, c'est épuisant. Les derniers mètres sont à 60°, heureusement il y a une corde. Je souffle très fort en arrivant en haut. De l'autre coté, la descente est plus facile car sèche, mais vertigineuse tout de même. L'énorme refuge de Braunschweiger, plus bas, est bondé ; j'ai tout de même une toute petite place bien étroite dans le refuge d'hiver. Une journée de 9 h de marche : fatigué mais content.

 

12 juillet : 2 h, 7 Km, bus, hôtel.

 

Matin pluvieux. longue descente et belles cascades. En fond de vallée, la pluie devient forte. Le chemin longe la route sur 30 Km dans cette vallée très urbanisée : je me laisse donc séduire par le bus. Du coup, arrivée à 10 h à Wenns où, l'hostel n'ouvrant qu'à 16 h, je vais à l'hôtel en face à peine plus cher. Très bon dîner. Je renvois un peu de surplus en France dont les micro-crampons qui n'auront jamais servi. Un petit néro qui fais du bien.

 

13 juillet : 8 h,30 Km, camp.

 

Temps gris. Montée sur route, puis sur une piste en balcon (la trace GPX est fausse), où je croise brusquement des dizaines de marcheurs dans l'autre sens : je suis sur le E5 ! Je rejoins la crête et emprunte le téléphérique pour la longue descente peu intéressante sur Zams. Déjeuner et remonté chaude dans le vallon suivant, étroit au début et assez fréquenté, entre-autres par des écoliers (un café offert!). Belle vallée, mais le col est trop loin pour ce soir : après un énorme jus de pomme dans un minuscule refuge, je vais planter ma tente près du refuge suivant de Oberlochalpe qui est fermé, dans le cirque final de la vallée. Toilette rapide dans le torrent et soirée contemplative qui s'achève sous la tente car il commence à pleuvoir. Grosse journée de 2.000 m+ de montée, mais je suis en forme.