14 juillet : 6h30, 20 Km, hôtel.

Le beau temps est revenu, mais la tente est trempée. Montée raide à l'aube au dessus-des nuages pour atteindre un col étroit où, de nouveau, je croise une foule dans l'autre sens : toujours le E5.

Dans le vallon suivant, de beaux lacs mais trop froids pour un bain si tôt. Au refuge de Memmiger, je rencontre un Népalais qui m'offre des drapeaux de prière pour mon sac à dos. Longue descente, avec du monde, puis une bonne dizaine de Km sur goudron en fond de vallée pour rejoindre Holzgau dans la vallée principale. Là, grosse frayeur en ne trouvent pas mon portefeuille dans la poche de ceinture !!! Ouf, il est dans une poche du short. La boucle vers Obersdorf ne paraît pas très intéressante : je choisi de rejoindre directement Schröcken en bus sous un soleil de plomb.

15 & 16 juillet : 6h30, 30 Km, hôtel.

Descente le long de la rivière, puis remontée tranquille sur une large piste. Le refuge au col est fermé hélas. Belles vues (ci-dessous). Descente par un tout petit chemin peu distinct, différent de la trace GPX que j'ai perdu sans m'en apercevoir. Je suis les traces de peinture et descends raide. En bas, petit bain, puis route. Il fait horriblement chaud, plus de 30° car on est bas, vers 500 m. Je tire sérieusement la langue. Arrivé à la route principale, je cherche un bus pour Feldkirch et fait du stop en attendant. Un couple m'emmène à une gare que je n'avais pas prévue mais qui est commode ; train pour Feldkirch. Un mois de marche déjà : je prends un zéro.

17 juillet : 10h30, 41 Km, refuge.

Le prochain refuge est aussi fermé, mais avec accès à l'eau et aux toilettes : sympa. On longe le Liechtenstein sans trop le voir dans les nuages. D'abord large et facile, le chemin rejoint le crête dans le brouillard, puis devient aérien, mais équipé, dans des falaises. L'hôtel de Sücka où je pensait dormir est fermé (depuis des années, merci le guide !). Encore 3 heures jusqu'au prochain refuge, ça me fera 10h30 aujourd’hui, c'est un peu rude, la dernière montée me semble longue. Refuge sympa et francophone avec un énorme et fort bon dîner. Peu de monde : nous sommes près de la frontière Suisse/Italie et la Suisse est chère !

18 juillet : 8 h, 24 Km, refuge.

Magnifique journée. Chemin facile en balcon jusqu'à un col, puis gentille descente (refuge, café-gâteau) et remontée le long d'une grosse vallée. Des fleurs partout. Orage à 14 h avec des rafales à décorner les bœufs : j'attend sous ma cape, c'est efficace. En fait, le pantalon imperméable est plus agréable à porter que la jupe qui frotte et laisse remonter l'eau par capillarité. le pantalon mouille, mais sèche très vite et ne frotte que peu. Je termine la journée à nouveau sous la pluie au refuge de Carschina, très plein. Journée magnifique, vraiment, y compris avec la pluie (grâce à la pluie ? Durant la dernière heure, je dois accélérer pour décrocher trois veaux qui veulent absolument m'accompagner.

19 juillet : 6 h, 18 Km, refuge.

Beau chemin en balcon, mais les repères de peinture évidents mais ne correspondant pas au tracé et je me retrouve en bout de route goudronnée avec 8 km pour rejoindre la vallée. Miracle, un bus passe sur cette minuscule voie : je le prends. Remontée ensuite sous un temps humide. Arrêt à midi à Gagellen car le prochain refuge est à 5 heures.

20 juillet : 8 h, 27 Km, hôtel.

Encore une journée splendide. Chemin très agréable pour monter 1.000 m et déboucher au col sur une vue à couper le souffle mais avec une descente délicate avant de contourner une large combe et de déjeuner au refuge. Dommage d'avoir eu mal au ventre durant 3 h ensuite ! (sauerkraut + coca = pas bonne idée !!). Nouveau col, raide encore des deux côtés, puis douce remontée de rêve sur le lac de Silvretta. Temps ensoleillée avec de jolies nuages blancs qui circulent. Le refuge est fermé, mais il y a un hôtel abordable dans ce lieu très touristique.