Annapurna et Naar / Phu

Une partie du tour des Annapurnas est dans un  Parc National. La route carrossable est arrivée à Jomoson (et Muktinath en saison) d’un côté et progresse vers Manang de l’autre : le trek en souffre, mais il reste le plus populaire du Népal, et donc le plus encombré. C'est aussi un trek facile à faire en individuel. Presque tout le monde l’effectue dans le sens Manang – Jomoson à cause de l’étape du Torong La (5415m), plus facile dans ce sens. Le peu qu’il en reste demeure très beau et le  Torong La est l’un des plus faciles de sa catégorie. C'est l'un des treks qu'on peut recommander durant la mousson (juin - septembre) : vous ne verrez pas beaucoup de montagnes, mais la végétation est belle et les chemins larges vous éviteront la plupart des sangsues.

Cela vaut la peine de compléter le tour de l'Annapurna, devenu assez court avec les routes, part une visite au Sanctuaire. Il y a des lodges partout et beaucoup de monde car c'est un aller-retour. Attention, risque d’avalanche en cas de chute de neige récente. Très beau amphithéâtre de haute montagne, à combiner avec Pun Hill (Ghorepani) pour la vue dur le sud du massif.

La boucle par Nar et Phu (permis spécial) est absolument magnifique, et encore très peu fréquentée; elle se prend au niveau de Kupar (poste de contrôle), un peu avant Chame, quelques jours après le début du trek. Ce parcours comporte juste assez de lodges très simples pour le faire sans toute la logistique au prix d’étapes parfois longues : à faire d’urgence. Un col peu connu mais sans difficulté, le Kang La (5.322m), permet d'éviter de parcourir deux fois la gorge: il va de Naar à Ngawal, un peu à l'est de Braga.

Il existe un col passant de la vallée de Naar au Mustang (permis spécial), le Teri La (5529m), mais le passage est parfois interdit par les habitants de Naar qui veulent protéger leur récolte de yarsagumba dans cette vallée (produit très cher réputé aphrodisiaque par les chinois, mi chenille, mi champignon). Par ailleurs, il s'agit d'un itinéraire long, désert, difficile (une trace plus qu'un chemin, pas d'eau) et rendu très dangereux par les chutes de pierres: à ne tenter que par des marcheurs confirmés accompagnés d'une équipe népalaise solide.

Il existe enfin un autre col passant de Phu au Mustang par le lac Damodar Kund, encore moins connu que le précédent, mais je ne l'ai pas fait. A n'entreprendre qu'avec une équipe connaissant déjà le parcours.