21 au 30 juillet

 

21 juillet : 4 h 14 Km, refuge.

 

 mauvais temps, chemin ennuyeux et casse-gueule dans des pierriers puis une végétation mouillée. De beaux bouquetins quand même. J'arrête à 10 h au gros refuge Jamtal... où il faut payer les chaussons ! Papotage avec David qui fait la VA.

 

22 juillet : 6h30, 22 Km, gîte.

 

Chemin en partie dévasté par un glissement de terrain impressionnant, mais ça passe. Le reste du chemin est tranquille, facile. Je termine la journée sur route avec David. Arrêt à l'auberge de Jeunesse de Scuol (75€ avec dîner dans cette ville chère) et passage à la pharmacie pour ce ventre qui ne veut pas se dégonfler.

 

23 juillet : 8 h, 32 Km, refuge.

 

Remontée du début de vallée en bus car c'est du goudron, puis gentille montée / descente. Le col suivant fait 1.100 m droit dans la pente, heureusement à l'ombre. Au col, plutôt que de redescendre, je prends la crête pour rejoindre le petit refuge de Siltfer, très sympa, bonne bouffe.

 

24 juillet : 5 h, 16 Km, hôtel

 

Temps maussade qui tourne à la pluie, puis l'orage puis la tempête avec un vent à ne pas tenir debout. Il fait froid. Arrivée vers midi au col de Stilfer Josh, envahi de cyclistes. Je suis gelé et j'ai mal au talon : arrêt ici (75€).

 

25 juillet : 7h30, 25 Km, hôtel.

 

Beau temps bien froid et venteux. Descente sur la route, puis balcon ascendant jusqu'à un petit col anciennement fortifié. De l'autre coté, une caserne abandonnée où David s'est réfugié hier : lui a continué après le Stilfer Josh Pass, chapeau ! Chemin facile dans une belle vallée déserte mais petite forme et ce pied droit qui fait mal. Déjeuner au lac de Carcano, puis chemin plat sur une ancienne voie de chemin de fer jusqu'à Arnoga. Hôtel assez minable, mais très gentille hôtesse qui m'offre des pastilles. J'ai toujours trop de bouffe.

 

 

26 - 27 juillet : 7h30, 27 Km, palace !

 

 Temps très frais. Col tout doux, jolie descente, refuge avec café-gâteau en compagnie de David. Le 2ème col fait 1.100 m avec casse-croûte devant un beau cirque avec lac. Le col n'est pas commode, mais débouche sur une vue splendide avec une descente facile dans les alpages. Belles lumières, mais j'ai de plus en plus mal au talon. Au refuge de Malghera, je recule devant une descente de 2.000 m et fait du stop puis du bus jusqu'à Tirano, où je suis forcé de prendre un hôtel cher (130€/nuit !). J'y trouve une autre paire de semelles intérieure qui, j'espère, amélioreront les choses.Je prends une journée de repos, ibuprofène/consoude et ça va mieux.

 

28 juillet : 7 h, 21 Km, refuge.

 

Train pour Prochiavo dans une vallée très habitée. Journée tranquille, beau temps. Arrêt au sympathique refuge familial de Musella vers 16h30. Les semelles achetés à Tirano améliorent bien les choses. C'est bien agréable de marcher sans penser à la façon la moins douloureuse de poser le pied !

 

29 juillet : 9 h, 32 Km, re-palace !!

 

Ce matin, je suis à contre-sens d'un ultra-trail de 80 km ! Je cède la priorité évidemment, puis change d'itinéraire pour éviter les coureurs. Le fonds de vallée est en goudron et je fais du stop. Large piste ensuite pour le col suivant. Descente raide raide sur un chemin acrobatique jusqu'à un contournement un peu agaçant d'un petit lac avant de descendre sous la pluie jusqu'à Maloja, ville suisse de luxe où l'hôtel disponible le moins cher est un ancien palace grandiose, mal équipé et bruyant à cause d'une ribambelle d'enfants d'un gros groupe de juifs traditionalistes. Un peu surréaliste tout ça. Quand même 200 FS, ouille !

 

30 juillet : 9 h, 34 Km, hôtel.

 

Montée à l'aube par beau temps froid et venteux jusqu'à un lac dans un écrin magnifique, puis un col peu marqué. Je traverse un large vallée peu profonde et déserte offrant de jolies vues lointaines. Nouveau col, à surprise avec col, descente, remonté puis descente enfin avec pas mal de monde dans l'autre sens. La grande vallée suivante, bien ouverte, abrite Jouff où je déjeune. J'hésite à prendre le bus, mais je suis en forme et décide pour une fois de marcher le nez en l'air sur le goudron, sans avoir besoin de regarder mes pieds. Je profite d'un peu de musique au village suivant, mais je me m'attarde pas pour arriver à Innerferrera avant la fermeture de la cuisine : 19 km en 3h45 et un peu mal aux pieds tout de même après tout ce bitume. Petit hôtel sympa, cher (la Suisse!) mais dîner un peu succinct pour un marcheur.